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Macron en chute libre : impopularité record et alliance forcée avec les socialistes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président français Emmanuel Macron a assisté à la cérémonie marquant le 80e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau. ©AFP

D’après le dernier baromètre de l’opinion publié 3 septembre par Le Figaro Magazine, la cote de confiance du président français Emmanuel Macron tombe à 15%, un niveau inédit depuis son élection en 2017, inférieur même à celui enregistré lors du mouvement des Gilets jaunes. Son Premier ministre François Bayrou n’échappe pas à cette défiance: seuls 14% des Français lui font confiance, contre 82% exprimant leur méfiance.

À la rentrée politique, Emmanuel Macron est confronté à un double défi : une impopularité sans précédent et une crise institutionnelle alimentée par la décision de son Premier ministre, de solliciter un vote de confiance à l’Assemblée nationale. Dans un climat social tendu, où les mobilisations pourraient rapidement s’amplifier, l’exécutif cherche à reprendre la main.

À l’approche du vote de confiance du 8 septembre, qui semble condamner le gouvernement de François Bayrou, le président français sort de son silence pour tenter de conjurer la crise politique.

Le 2 septembre, lors d’un déjeuner à l’Élysée, Emmanuel Macron a réuni Gabriel Attal (Renaissance), Édouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau (Les Républicains) afin de les exhorter à travailler avec les socialistes pour élargir la base du bloc central. Objectif : préparer l’après-Bayrou et sécuriser l’adoption du budget 2026 dans un Parlement privé de majorité absolue.

Le chef de l’État français, qui exclut dissolution ou démission, met l’accent sur la « responsabilité » et la « stabilité ».

Selon les estimations, François Bayrou ne disposerait que de 185 voix contre 210 nécessaires pour maintenir son gouvernement. Face au risque d’un affaiblissement du camp présidentiel, Emmanuel Macron pousse donc à rallier des abstentionnistes, notamment via une collaboration avec le Parti socialiste (PS).

Du côté du Parti socialiste, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, se dit prêt à discuter des conditions d’une participation de la gauche, mais refuse catégoriquement un gouvernement d’union mêlant droite et gauche.

À droite, Gérard Larcher s’oppose à tout accord avec les socialistes, tandis que l’ancien président français Nicolas Sarkozy plaide pour une dissolution, qualifiant le vote de confiance de « suicide politique ».

À gauche, le fondateur de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon dénonce « l’incroyable retournement de veste » du PS.

La proposition présidentielle pourrait néanmoins trouver un écho favorable du côté des deux anciens Premiers ministres Gabriel Attal et Édouard Philippe qui insistent sur l’urgence de compromis pour doter la France d’un budget.

Conscient de ses faibles chances, François Bayrou envisage déjà quelques concessions, comme l’abandon de la suppression des jours fériés.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV